Essayons de comprendre en quelques clics l’histoire de cette addiction aux écrans

Clic : Comment différencier l’hyperactivité de la dépendance aux écrans

Difficulté de scolariser les enfants

En France, les thérapeutes voient venir une avalanche de problèmes en raison de tous les écrans mobiles disponibles pour les jeunes et les très jeunes.  À cet égard les écoles ont de la difficulté à scolariser les enfants qui leur sont confiés. À l’heure actuelle, il n’y a pas de moyen de savoir s’il s’agit de la dépendance aux écrans ou d’une autre problématique. À la lumière de ce constat il faut tout simplement supprimer la plupart des écrans de la vie de l’enfant. Et souvent ce dernier se remet à fonctionner presque normalement.

Le premier livre sur le sujet :

C’est aux États-Unis que fut écrit le premier livre sur les enfants et les écrans par le docteur Nicholas Kardaras, ce livre a changé la façon de percevoir cette situation en Amérique.

Clic : Danger, création de dopamine, hormone du plaisir: addiction aux écrans assurée

Chaque fois qu’on reçoit sur notre smartphone une récompense sous forme de like, de cœurs ou de petites étoiles, notre cerveau crée de la dopamine et c’est une expérience très agréable. Ça s’appelle le circuit de la récompense. C’est une forme importante de plaisir. De plus, cela nous dit aussi que notre groupe alias notre « gang », nous retrouve et nous approuve.

Voilà pourquoi on veut toujours recommencer, très vite on devient addict.

S’abimer le cerveau :

Mais la contrepartie, c’est qu’ainsi on s’abime le cerveau. Le Docteur Nicholas Kardaras expert en addictologie, qui est le premier à avoir écrit un livre sur le sujet aux États-Unis concernant les jeunes enfants, nous explique que si on arrête d’utiliser notre smartphone on connaît les mêmes symptômes que la dépendance aux drogues ou à l’alcool. Tout comme ceux qui en consomment  on peut connaître de l’impulsivité, de l’agressivité, la diminution de notre capacité aux enchaînements logiques, tous les symptômes du manque.

Ces like qu’on aime tant :

Car les like, les cœurs et les étoiles activent le circuit de la récompense dans le cerveau. Ce qui est inquiétant c’est que notre cortex frontal se rétrécit, nous dit le docteur Kardaras.

Cyberdépendance:

Dans le même ordre d’idées, le docteur Gary Small, professeur en psychiatrie à l’Université de Californie, a étudié le cerveau (au scanner) de jeunes adolescents dépendants aux écrans. Il a constaté une diminution de la circulation des fluides dans leur cerveau et il confirme un affaiblissement du lobe frontal. (Ce qui peut mener à l’autisme ou les troubles bipolaires). De fait, l’addiction rend notre cerveau vulnérable

Clic :   On ne veut rien manquer sur son smartphone

Plusieurs jeunes sont ambivalents. D’un côté ils se sentent un peu esclaves de leur smartphone qui leur envoie des messages à toutes les 30 secondes, et de l’autre côté, ils ne veulent rien manquer.

Pour eux, ne plus être dans le coup, c’est rater quelque chose d’important qu’ils devraient absolument savoir.

Récompenses infidèles :

Saviez-vous que l’application qui ne vous donne des récompenses que de temps à autre est la plus addictive des applications. La façon aléatoire de vous récompenser par un like ou une petite flamme rend le cerveau fou. Ça vous oblige à y revenir constamment.

Un neuroscientifique concerné :

Mais en fait, ce que veulent ces concepteurs et leurs employés, c’est que vous passiez le plus de temps possible sur leurs applications, que vous mettiez toujours plus de commentaires, que vous participiez, en fait. C’est ce qu’explique le docteur Dalton Combs; ce neuroscientifique qui s’est mis au service de la santé publique pour contrer les effets négatifs de cette addiction aux écrans..

Ne rien manquer, en fait, c’est satisfaire l’appétit de ces concepteurs qui sont embauchés pour vous faire participer, dit-il. Leur bonus annuel en dépend.

Clic : Attention, attention, les dangers sont réels

Avant 3 ans, ne laissons aucun écran à la portée de l’enfant, surtout si ces écrans ne sont ni partagés ni supervisés. Le cerveau de l’enfant de cet âge est très vulnérable et en développement.

Entre 3 et 10 ans, mettons l’accent sur les écrans partagés plutôt que solitaires. Lorsqu’on donne aux jeunes enfants des objets numériques, il est presqu’impossible de les leur enlever et extrêmement difficile de les contrôler

Clic : Des astuces pour aider les parents ?

Marco Mailhot est d’abord un pyschoéducateur. Sa préoccupation première n’est pas la dépendance des jeunes à la drogue, les changements climatiques ou l’appauvrissement des sols. .Bien qu’il soit possible que ça le préoccupe aussi.

Marco souhaite d’abord aider les parents à devenir plus fermes pour calculer le temps que leurs enfants passent devant les écrans et leur imposer des limites.

Pourquoi imposer des limites :

Bien, parce que si les écrans sont utilisés pour « communiquer, pour s’informer et se divertir » ils ont aussi des effets pervers. Ils peuvent être comparés à la malbouffe, pense-t-il. « Ça fait du bien mais à la longue ça rend malade. »

Marco suggère des solutions notamment s’asseoir calmement avec son enfant pour en parler. Également lui proposer de ne pas commencer la journée devant un écran. Il présente plusieurs autres avenues intéressantes.

Solution originale :

Il aurait pu aussi suggérer à ces jeunes (entre 8 et 15 ans) de lire une BD qui leur est destinée. Une BD jeunesse produite par les Éditions Belzo qui a pour titre  À travers les Écrans.

Cette BD aborde le sujet et pourrait servir de déclencheur de discussion entre parents, prof, animateurs et ces jeunes qui souhaitent savoir pourquoi il est si important de réduire son temps d’exposition aux écrans.

Clic : L’œil et le cerveau de l’enfant

Le pour et le contre :

Après 3 ans, les écrans permettent un éveil et une formation remarquable dans plusieurs domaines. Le caractère ludique et le contenu documenté qui sont reliés à l’usage de ces écrans sont très souvent bienfaisants. Cette aventure a commencé il y a 30 ans dans la Silicone Valley.

Le revers de la médaille :

Mais il y a un revers à la médaille, un revers important. Pour l’oeil, cette lumière des écrans à radiation électromagnétique qui est mille fois plus lumineuse, que celle des lampes ordinaires (incandescentes), lorsqu’elle interfère avec les tissus oculaires risque d’endommager les photorécepteurs : conséquences désastreuses pour la rétine maculaire responsable de la « vision fine, la lecture, l’écriture, la vision colorée ».

L’influx lumineux et le sommeil:

De plus, pour le cerveau de l’enfant, ce sont les processus biologiques qui peuvent être perturbés. Le signal lumineux transmis à la glande pinéale, qui au final fabrique la mélatonine, affecte le sommeil et « désynchronise l’horloge interne ».

À  l’adolescence :

Étant donné que les ados utilisent leur smartphone ou leur ordi jusqu’à tard dans la soirée, cette désynchronisation se traduit par un état de vigilance dû, pour une partie, au manque de la sécrétion de mélatonine essentielle à l’endormissement.

Les lunettes protectrices:

Une des suggestions intéressantes de L’Académie de médecine en France, est l’utilisation de lunettes protectrices contre la lumière bleue en cas d’exposition prolongée aux écrans. Également l’Académie suggère de restreindre l’utilisation des écrans dans l’heure qui précède le coucher.